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  1. Affectif/psychologique : le lien maternel avec l’enfant (relation intra-utérine)

     La maternité délibérément transférée à une autre femme que celle qui accouche nie les liens qui s’élaborent entre la femme enceinte et le fÅ“tus pendant la durée de la grossesse. Cette négation de l’influence de la grossesse et des relations entre la mère et l’enfant font redouter des conséquences dommageables pour ce dernier et pour les parents d’intention.

     En effet, sa vie in utero et sa naissance auront fait l’objet de conditions particulières inscrites dans un contrat marchand et la perception de son histoire et de ses origines sera par construction différente de celle des autres enfants. Il est donc actuellement très difficile d’admettre que la GPA préserverait l’avenir de l’enfant.

     En filigrane, s’impose l’idée que l’intérêt du couple peut l’emporter sur le souci de l’enfant. Il en est de même de l’intérêt de la gestatrice, prise entre deux écueils, d’une part celui de vivre pleinement sa grossesse avec une probabilité d’attachement à l’enfant et de séparation douloureuse de celui-ci dès l’accouchement et d’autre part celui de devoir se forcer à un détachement dès le début de la grossesse, processus hasardeux dont on ne connaît pas toutes les conséquences sur son psychisme ou celui de l’enfant. Pour cette femme, l’accouchement sera simplement une fin et non un commencement.

 

  1. Médical : Risques physiques de la grossesse et de l’accouchement

     Or les risques médicaux encourus par la femme enceinte et l’enfant lors de la GPA sont réels ; ils englobent en particulier les cas de grossesses multiples et de prématurité qui seraient encourus dès lors qu’on ne se limiterait pas à transférer un seul embryon, mais aussi la réalisation d’une césarienne ou d’une intervention pour une hémorragie de la délivrance. Comment s’établirait, alors la responsabilité respective des différentes parties en présence ?

     Quoi qu’il en soit, le fait que la gestatrice soit consentante ne saurait en aucun cas servir d’alibi face au premier devoir médical, à savoir ne pas nuire. Même si grossesse et délivrance se passent normalement, les grossesses et les accouchements répétés éprouvent le corps des femmes et peuvent avoir des répercussions sur leur santé ultérieure.

 

  1. Ethique : Une instrumentalisation et une marchandisation du corps de la femme

     Aux risques médicaux s’ajoute le risque d’instrumentalisation et de marchandisation de la personne inhérent à la GPA. La perspective d’une indemnisation, fût-elle raisonnable et contrôlée, qui peut constituer une incitation financière, ne rend-elle pas illusoire la liberté du consentement ? Ne risque-t-elle pas de faire de l’enfant un objet de commerce ?

    Et même si elle le fait gratuitement, la femme qui s'y prête ne devient-elle pas une sorte d’outil de production ? Il est vrai que la pratique du don d’ovocytes comporte déjà un risque non négligeable d’instrumentalisation de la femme qui donne, mais ce risque est exacerbé avec la GPA qui mobilise tout le corps de la femme pendant les mois de grossesse.

      En outre, le légitime intérêt que les parents d’intention portent à la bonne fin de la grossesse peut constituer de fait une atteinte à l’autonomie de la femme porteuse, à sa vie privée ou au droit exclusif que lui donne la loi de prendre toutes les décisions relatives à sa grossesse, y compris celui de l’interrompre dans les limites qui sont autorisées.

 

  1. Atteinte à la dignité de la femme : La mise à disposition de l’utérus d’une autre femme au service d’un projet parental

     La mise à disposition de l’utérus d’une autre femme au service d’un projet parental est contraire au principe de respect de la dignité de la personne humaine, décrit comme « indémontrable, indérogeable et indiscutable » et qui a valeur constitutionnelle.

     En outre, la dissociation, déjà présente dans les autres formes d’assistance médicale à la procréation entre les relations sexuelles et la procréation, entre la fécondation et l’implantation, entre la génétique et la parenté, se doublerait ici d’une dissociation entre les différentes fonctions de la maternité, utérine et sociale, voire génétique si le don d’ovocytes associé à la GPA était autorisé. Elle atteindrait ainsi le degré ultime de passage de la nature à la technique et réaliserait une mutation anthropologique majeure.

 

  1. Brouillage de la filiation

     La GPA implique une division de la maternité et un brouillage de la filiation. L’enfant pourrait ainsi avoir jusqu’à cinq parents : une mère biologique, un père biologique, une mère gestatrice, une mère légale et un père légal. Le fait de disposer ainsi, au moyen d’un acte juridique entre particuliers, de l’état de parent ou de données telles que la filiation ou la responsabilité parentale porte atteinte, non seulement à la dignité de la personne, mais aussi aux fondements de l’ordre social.

     Par ailleurs, que répondre si l’enfant, ayant atteint l’âge de raison et en quête d’identité, en vient à s’interroger, à bon droit, sur qui sont en définitive ses parents ?

 

sources :

http://www.ccne-ethique.fr/docs/Avis_110.pdf

http://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/GPA.pdf

http://www.ieb-eib.org/fr/pdf/fiche_didactique-gpa.pdf

Nos arguments contre la GPA

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